Dans le cadre de la SSCM 2024 s’est tenue une conférence sur le thème de la couverture médiatique des crises. Un focus particulier a été porté sur la situation des médias lors de la pandémie Covid-19. À cette occasion, nous avons interviewé Elyes Chaouch et Andrew Robotham à propos de leur recherche académique sur le sujet.
Tout d’abord, il est nécessaire de définir le terme « crise ». Une crise est un événement, une période ou une situation marquée par un trouble profond. C’est une phase grave dans l’évolution d’une entité, qui implique des mesures d’action afin d’être stoppée.
« La crise est considérée comme un processus dynamique survenant pour donner suite à multiples défaillances générées par un événement déclencheur et menaçant les priorités des organisations ».
(Cros & Gaultier-Gaillard Cros, 2015)
D’un côté, les crises ont la particularité de complexifier le travail des professionnel-le-s du journalisme et de la communication. En période de crise, les communicant-e-s sont confronté-e-s à des choix éthiques majeurs et doivent en mesurer l’impact. Entre transparence et secret, confiance et méfiance, crédibilité et illégitimité, les crises apportent souvent avec elles des défis difficiles -mais possible – à surmonter, notamment liés à l’image d’une organisation.
D’un autre côté, les crises contribuent à la recherche scientifique en communication. Plus précisément, elles sont des sujets de recherche riches en données et sont d’excellents exemples de bonnes ou mauvaises pratiques de la communication dans des situations sensibles.
Lors du panel de la SSCM 2024 sur le thème de la couverture médiatique des crises, les recherches présentées ont démontré une interdépendance entre les chercheur-euse-s et le professionnel-le-s. En effet, le monde académique sollicite les professionnel-le-s afin d’obtenir des données et des retours d’expérience sur les crises. À l’inverse, le monde professionnel consulte les chercheur-e-s afin de prendre du recul sur les crises traversées.
Pour en savoir plus sur les liens entre la recherche en communication et sa mise en pratique, nous avons eu l’occasion de discuter avec deux acteurs de la recherche en journalisme et en communication :
- Elyes Chaouch. Doctorant en Information-Communication à l’Université Toulouse III – Lors de la SSCM 2024,il a présenté sa recherche sur la résilience des journalistes durant la covid-19.
- Andrew Robotham. Assistant post-doctorant à l’Académie de journalisme et des médias de l’Université de Neuchâtel. Il est co-rédacteur du projet de recherche PanDA.
Lors de cette discussion, nous nous sommes intéressés à trois aspects de la communication en période de crise :
- le rôle de leur recherche respective pour le monde de la recherche et professionnel
- l’importance des crises dans le bon développement de la recherche en communication
- la pertinence des collaborations entre chercheur-euse-s et professionnel-le-s
Découvrez les interviews avec Elyes Chaouch et Andrew Robotham ci-dessous :
Cette 24ème conférence annuelle de la SSCM/SGKM est couverte médiatiquement par les étudiant-e-s en Master de Création de contenus et communication d’intérêt général (MA3CIG) de l’AJM. Cet article a été réalisé dans le cadre du cours “Création de contenus web et réseaux sociaux” et fait partie d’une série éditoriale répartie en trois rubriques présentes sur la page du site Pointcomm dédiée à l’évènement.
sources
Cros, Michel, et Sophie Gaultier-Gaillard Cros. « Le management de la communication de crise ». Management international / International Management / Gestiòn Internacional 20, no 1 (2015): 150‑62. https://doi.org/10.7202/1045362ar.
Le Clainche, Michel. « Covid-19 : les défis de la communication de crise (mars 2020 – Mars 2021) ». Revue française d’administration publique 178, no 2 (2021): 433‑47. https://doi.org/10.3917/rfap.178.0177.
« Covid-19 : les défis de la communication de crise (mars 2020 – Mars 2021) ». Revue française d’administration publique 178, no 2 (2021): 433‑47. https://doi.org/10.3917/rfap.178.0177.
Libaert, Thierry, et Francois Allard-Huver. « La communication sur les sujets sensibles au prisme des sciences de l’information et de la communication ». Revue internationale de communication sociale et publique, no 11 (1 février 2014): 81‑100. https://doi.org/10.4000/communiquer.574.
