Marie-Servane Desjonsquère : la marraine du MA3CIG

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Elle est conseillère en communication stratégique au sein du comité international de la Croix Rouge, mais également marraine de la troisième volée d’étudiant·e·s du Master en Création de contenus et communication d’intérêt général. Rencontre avec Marie-Servane Desjonquères.

Qui dit nouvelle volée d’étudiant·e·s au Master en création de contenus et communication d’intérêt général (MA3CIG), dit nouvelle marraine ou nouveau parrain ! Leur but ? Accompagner, en supplément à la formation académique, les futur·e·s communiquant·e·s dans leurs projets et… leurs ambitions. Pour comprendre davantage le rôle de Marie-Servane Desjonquères, nouvelle marraine de la volée C, nous lui avons posé quelques questions. Interview.

Valérie Manasterski : Pourriez-vous nous raconter brièvement votre parcours ?

Marie-Servane Desjonquères : J’ai étudié le droit et je me suis spécialisée en droit international des droits de l’homme. Par la suite, j’ai directement commencé un stage au Comité international de la Croix Rouge (CICR). C’est d’ailleurs là qu’a commencé ma passion pour cette organisation, son mandat et son travail. Je suis rentrée au CICR à 24 ans, comme stagiaire et j’y suis encore à 46 ans.

VM: En 22 ans, quels postes avez-vous occupés au sein du CICR ?

MSD : Je suis d’abord allée sur le terrain, comme déléguée en charge des visites aux personnes détenues ou de la protection des personnes civiles. Je suis allée au Rwanda, en Palestine, au Sri Lanka, au Nigéria, en Algérie ou encore au Soudan. Toujours passionnée par le droit humanitaire, j’ai développé l’envie d’en parler davantage et mieux. Alors, tout doucement, je me suis tournée vers la communication publique, notamment comme porte-parole pour l’Afrique centrale puis en Ukraine. Dès 2021, je suis revenue au siège comme conseillère en communication stratégique.

VM: En quoi consiste ce poste ?

MSD : C’est un travail très varié ! Je participe à la gestion de diverses crises par pays ou événements, je m’occupe de la communication de thématiques spécifiques, comme le service aux familles séparées ou encore de la question de la désinformation. J’organise également des sessions entre les collaborateur·rice·s du département communication et celles et ceux qui travaillent en lien avec les opérations, vu que je supervise depuis peu l’équipe en charge de la formation des communicants. En fait, après 20 ans au CICR, j’ai un véritable rôle de couteau suisse!

VM: Pourquoi avoir accepté d’être marraine d’une des volées du MA3CIG ?

MSD : Dans ma jeunesse, j’ai énormément bénéficié de conseil et d’attention. Plusieurs personnes ont pris le temps de m’expliquer les coulisses du métier, m’ont guidé… et ça continue encore ! C’est donc une chance extraordinaire. Ainsi, j’essaye d’offrir ces mêmes opportunités, y compris de manière un plus « formelle » avec la classe de MA3CIG. Mais dans la vie de tous les jours, je suis en contact environ une fois par semaine avec des jeunes qui veulent se lancer dans l’humanitaire ou la communication. Aussi, avec ce rôle, je trouve qu’il est nécessaire d’échanger sur la réalité du métier et de les confronter à celle-ci à travers nos expériences.

VM: Avez-vous déjà rencontré la volée C du MA3CIG ?

MSD : Oui ! Un mois après la rentrée universitaire, en novembre, je suis allée à leur rencontre à l’AJM. En décembre, les étudiant·e·s ont visité le CICR et sont allé·e·s à la rencontre des collaborateurs et collaboratrices des secteurs de la communication. Je leur ai d’ailleurs présenté une jeune collaboratrice, désormais travaillant à Gaza, qui a créé beaucoup de contenus dont la mise en place d’un compte Tik Tok pour le CICR. À travers ces échanges et ces rencontres, je souhaite montrer que le CICR travaille avec beaucoup de jeunes et à qui le comité offre une extrême confiance.

VM: Une prochaine rencontre en perspective ?

MSD : Je pense organiser une visite aux archives du CICR et au Musée. Mais surtout, je reste à la disposition des étudiant·e·s. Ils et elles ne doivent surtout pas hésiter à me contacter directement, car… je suis là pour ça !