Joakim Löb : le parrain des étudiant-e-s du MA3CIG

You are currently viewing Joakim Löb : le parrain des étudiant-e-s du MA3CIG

Il est chef de la communication à Terre des hommes, mais pas seulement. Joakim Löb est également parrain de la deuxième volée des étudiant·e·s du MA3CIG. En décembre dernier, il est venu à l’Université de Neuchâtel pour présenter son travail… et pourquoi pas, faire rêver les étudiant-e-s ?

« Mon principal intérêt est de rencontrer des étudiant·e·s passionné·e·s, comme moi ». Si Joakim Löb, 32 ans, a accepté d’être parrain de la deuxième volée du Master en Création de contenus et communication d’intérêt général (MA3CIG), c’est pour partager son engouement pour ce travail qui l’anime. Celui de chef de la communication dans l’organisation internationale Terre des hommes (Tdh).

Devant les étudiant·e·s, il explique qu’il s’agit c’est un poste qu’il occupe depuis plus de six mois. Mais avant cela, il a fait ses preuves pendant neuf ans en travaillant pour la communication visuelle et digitale, toujours au sein de l’organisation.

Un parcours qui a de quoi assouvir la curiosité des étudiant·e·s souhaitant travailler dans la communication humanitaire. C’est d’ailleurs un des buts de Nathalie Pignard-Cheynel, directrice du Master : « Je souhaitais avoir un profil qui soit ancré et visible dans le champ de la communication en Suisse romande, avec une dimension ONG tout à fait cohérente avec le positionnement de la formation.  Et puis, un mentor qui puisse, pourquoi pas, faire rêver les étudiant·e·s ! ».

Parrain… c’est-à-dire ?

« L’idée est d’amener un regard complémentaire à ce que propose déjà le Master » précise Nathalie Pignard-Cheynel. En effet, Joakim Löb, en tant que parrain, intervient pour aider les étudiant·e·s, en dehors du cadre universitaire, des cours et de toutes formes d’évaluation. Ces rencontres sont davantages informelles, permettant de faire le lien entre la dimension académique et le monde professionnel. Être parrain représente ainsi, un accompagnement supplémentaire, autre que dans un rapport enseignant·e·s/étudiant·e·s.

Joakim Löb

“Si nous pouvons aussi trouver un projet commun qui pourrait être utile pour Terre des hommes et les étudiant·e·s, pourquoi pas!”

Joakim Löb

Le jour de sa venue, le chef de la communication de Terre des hommes a présenté son parcours et son travail. Mais, il ne s’agit que d’une première rencontre. « Je souhaite bien sûr les accompagner. En plus, je serais très heureux si je pouvais aider certain·e·s, à répondre à leurs questions, faire des retours sur leurs projets universitaires voire professionnels et personnels ». Mais ce n’est pas tout. Joakim Löb souhaite également travailler avec elles et eux. « Si nous pouvons aussi trouver un projet commun qui pourrait être utile pour Terre des hommes et les étudiant·e·s, pourquoi pas ! Et qu’ils ou elles puissent se sentir utiles pour la cause ». Le jeune chef de la communication se dit également enthousiaste à l’idée d’engager un ou une étudiant·e pour un stage.

Enfin, Joakim Löb ne cache pas son emballement pour la formation. Raison pour laquelle, il a également accepté cette mission. Il précise que celle-ci répond à un besoin dans le monde universitaire et qu’elle est en phase de la réalité du terrain.

Son travail à Terre des hommes

Source: Joakim Löb

Lors de son passage à l’Université de Neuchâtel, Joakim Löb a pris le temps d’expliquer son travail. Il chapeaute ainsi une équipe de communication, composée de graphistes, designer médias ou encore de stratégistes de contenu. Au total, sept personnes gèrent la communication de cette organisation depuis le siège central, à Lausanne.

Une partie du secteur se trouve également sur le terrain, dans les pays couverts par l’organisation, et composé de collaborateurs et collaboratrices locaux. On les appelle les « communication officers » : ils ou elles créent leur propre contenu, gèrent la communication à leur niveau et agissent également comme soutiens auprès de l’équipe principale basée en Suisse.

« La communication dans l’humanitaire est un secteur très concurrentiel », précise Joakim Löb. L’ONG doit donc se démarquer et être particulièrement visible. Pour ce faire, l’angle de communication est centré sur l’enfant – qui est d’ailleurs la mission principale de l’ONG. L’objectif est ainsi de faire la promotion de leurs missions humanitaires auprès d’eux (accès à la santé, à la justice et condition de migrations) et ainsi véhiculer une image où ils sont respectés, en sécurité et acteurs de leur futur.

Communication humanitaire: quelle éthique pour Terre des hommes?

Les étudiant·e·s n’ont pas manqué, lors de sa venue, de poser quelques questions à leur parrain. Notamment sur les dimensions éthiques relatives à la communication humanitaire, comme le choix des photos illustrant les campagnes : « Nous ne voulons en aucun cas une image misérabiliste des enfants », insiste Joakim.

En effet, les photos choisies pour communiquer sur l’ONG sont heureuses et bienveillantes. C’est tout l’enjeu d’une communication responsable pour le chef de la communication de Terre des hommes.

D’ailleurs, cette définition est l’essence même de leur travail. « Mais c’est un véritable challenge » avoue-t-il, car cette notion de communication responsable ne fait pas sens pour tout le monde, notamment pour les donateur-rice-s qui ont plus de 50 ans. « Il y a constamment des échanges à l’interne entre le secteur de la communication et celui de la recherche de fond pour trouver ce juste milieu : une image positive de l’enfance face à celle centrée sur la misère de ces derniers, qui, avouons-le, impacte davantage les donateur-rice-s ».

Terre des hommes en quelques chiffres
ONG active dans plus de 35 pays
Près de 2000 collaborateurs et collaboratrices dans le monde
97% de staff local
50% de dons privés et 50% de dons institutionnels
Âge moyen des donateurs et donatrices : 50 ans

En effet, tout le défi de son travail à Terre des hommes réside dans une communication respectueuse, éthique et non stéréotypée pour rassurer le donateur et tenir en estime les enfants. Le choix des mots, le consentement des enfants sur les images, la durabilité, l’inclusion du staff local et la positivité sont les lignes directrices du travail des communicants à Terre des hommes… et de la communication d’intérêt général!