Julie Dayer, la photographie au cœur

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Âgée de 29 ans, la chargée de communication digitale du musée Photo Elysée est la nouvelle marraine de la volée 2023-2024. Portrait d’une Valaisanne qui conjugue sa passion avec son métier.

“Il faut suivre les sujets qui nous animent.” Cet adage, Julie Dayer, l’a suivi tout au long de son parcours de vie, depuis sa découverte de la photo argentique au cours de son adolescence, jusqu’au poste de chargée de communication digitale qu’elle occupe depuis quatre ans à Photo Elysée, le musée cantonal pour la photographie de Lausanne, situé à Plateforme 10. À 29 ans, la nouvelle marraine de la volée 2023-2024 du master en communication d’intérêt général de l’AJM succède à Marie-Servane Desjonquères, conseillère en communication stratégique au comité international de la Croix Rouge, marraine de la volée précédente, et à Joakim Löb, chef de la communication à Terre des hommes, parrain de la volée 2021-2022.

Tenir compte de la grande diversité des publics

Venue à la rencontre des étudiant·e·s le 28 novembre dernier, elle leur a détaillé les tâches très variées qu’elle effectue au quotidien pour l’institution : définition de la stratégie de communication digitale, conception, production et diffusion des contenus multimédia (contenu textuel, vidéo, audio, image) à visée promotionnelle ou éditoriale, et gestion et analyse de l’activité du musée sur ses réseaux sociaux, son site web et ses newsletters (mise en ligne, community management, analyse des statistiques et reporting). Elle a aussi abordé avec eux les enjeux de la communication culturelle “qui ne sont pas si différents de ceux liés à d’autres domaines, si ce n’est qu’elle reflète les valeurs et missions d’intérêt général de l’organisation”, précise-t-elle. “Dans le cas d’un musée, les objectifs principaux sont de faire connaître l’institution, ses activités et sa programmation au plus grand nombre, en tenant compte de la grande diversité des publics.”

Sion, Lausanne, Berlin, Paris…

Originaire de Vétroz, en Valais, Julie Dayer est passionnée par la photo argentique depuis qu’elle a participé à des ateliers le mercredi après-midi avec Stéphane Marti, le président de la fondation Fellini, au cours de sa maturité à Sion. Son cursus universitaire à la faculté de Lettres de l’Université de Lausanne, en histoire de l’art et cinéma, l’a menée à suivre deux semestres à Berlin en 2016-2017. Elle s’est ensuite rendue un semestre à Paris en 2018, après un premier stage à Photo Elysée au département des expositions itinérantes et du développement, qui organise des projets externes, des expositions dans les ambassades suisses à l’étranger ou encore son fameux prix international récompensant les photographes les plus talentueux.

Au-delà de la communication

Revenue en Suisse, elle a effectué un mandat d’un an dans la communication du musée lausannois, pendant l’écriture de son mémoire de master consacré à la représentation des conflits dans la photographie artistique contemporaine, plus particulièrement le détournement de technologies d’imagerie militaire : « J’ai utilisé pour cas d’étude le travail du photographe irlandais Richard Mosse, dont nous exposons actuellement une installation vidéo monumentale, Broken Spectre, jusqu’au 25 février 2024 », révèle-t-elle.

Depuis deux ans, à côté de son travail de communication pour le musée, elle effectue également des mandats de photos de tournage, de portraits ou de produits. Elle y pratique son goût pour l’argentique, elle qui développe elle-même ses négatifs dans le noir de sa salle de bain… « J’aime réfléchir au cadrage et aux réglages, avoir un temps de pose et de réflexion qui a été perdu dans le digital », se plaît-elle à souligner. Membre du comité de Near, l’association suisse pour la photo contemporaine, elle organise des événements, expositions, conférences ou rencontres entre photographes, et assure avec ses quatre collègues les aspects exécutifs et administratifs. « Tous les projets dans lesquels on s’implique peuvent être valorisés dans le milieu professionnel », rappelle celle dont le parcours de vie pourrait bien inspirer la nouvelle volée du MA3CIG.